Lorsqu’on passe devant le grand édifice rouge de la rue Dessaulles, on ne peut pas se douter de toute l’activité qui se déroule à l’Hôtel-Dieu, particulièrement durant le temps des Fêtes. Mais voilà que jeudi dernier, un intrus s’est invité au party : l’ERV.
Le détestable Entérocoque résistant à la Vancomycine (ERV) s’est donc amené au CHSLD en compagnie de la gastro-entérite, une non moins détestable compagne.
J’ai appris la mauvaise nouvelle de Line Croteau, chef du service animation de l’Hôtel-Dieu. Vendredi dernier, elle ne savait pas si cette éclosion, qui a gagné trois unités, allait compromettre la tenue des autres activités prévues pour le temps des Fêtes, notamment le party du Jour de l’An prévu dans l’après-midi du 31 décembre.
C’est dommage puisque tout se passait bien jusque-là. Il y a eu le dîner de Noël, le 12 décembre, puis le 19, le Père Noël a fait le tour des unités. En compagnie des Chevaliers bénévoles, on a chanté et joué de la musique durant tout l’après-midi au grand plaisir des résidents. Samedi, la chorale des retraités de l’enseignement devait y faire une prestation.
Bref, l’ERV et la gastro-entérite se sont pointés à un bien mauvais moment. D’autant plus que durant cette période, les visites sont évidemment plus nombreuses. Nul besoin de dire que plus que jamais, les visiteurs doivent se laver les mains à l’entrée et à la sortie.
Les personnes qui ont lu mon blogue de la semaine dernière savent déjà que l’ERV et la gastro avaient déjà fait leur apparition à l’Hôpital Honoré-Mercier. Le CSSS Richelieu-Yamaska a établi des mesures préventives qui s’appliqueront évidemment à l’Hôtel-Dieu.
Mais la région de Saint-Hyacinthe n’est pas seule à connaître ces désagréments. À la mi-décembre, le CSSS de Gatineau déplorait également l’éclosion de l’ERV en plus de la bactérie C. Difficile. Dans les deux hôpitaux de cette région, à Hull et à Gatineau, 63 patients ont été mis en isolement.
Des situations qui ne sont pas faciles pour les patients, bien sûr, mais aussi pour le personnel qui doit assurer une vigilance constante tout en assumant un surplus de travail.
Et la grippe en plus…
Ah oui, j’oubliais, il y a aussi la grippe qui est dans le décor et qui se montre particulièrement virulente cette année.
À tel point que le ministère de la Santé et des Services sociaux a émis un communiqué, le 20 décembre dernier, pour prévenir la population.
On s’inquiète de la recrudescence signalée dans les urgences. « Le Ministère tient à rappeler que d’autres points de services doivent être envisagés avant les urgences pour évaluer, au besoin, la gravité des symptômes de ces maladies » signale-t-on.
Voici les principales recommandations :
En cas de doute, il est recommandé d’appeler le service Info-Santé en composant le 8-1-1. Des infirmières qualifiées fourniront des conseils judicieux en précisant si une consultation médicale est requise.
Si une consultation est recommandée, il est préférable d’aller en cabinet médical ou en clinique sans rendez-vous, puisque la grande majorité des personnes ne requièrent pas d’analyse de laboratoire et de traitements médicaux spécialisés. C’est seulement si le médecin traitant décèle une atteinte plus grave qu’il orientera la personne au centre hospitalier le plus près afin de subir des examens plus poussés.
En cas de symptômes plus sérieux (mauvais état d’éveil malgré un traitement contre la fièvre, incapacité de boire ou manger pendant plusieurs heures, impossibilité de marcher ou de se tenir debout, confusion soudaine, convulsions), il est recommandé de se rendre à l’urgence.
Enfin, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un joyeux Noël… en santé le plus possible.
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