La présence de la bactérie C. difficile a considérablement diminué dans les hôpitaux du Canada ces dernières années. Dans une étude publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, les chercheurs indiquent que les infections à C. difficile ont diminué de 36 % de 2009 à 2015.
La nouvelle rapportée par la Presse Canadienne le 25 juin dernier souligne que les améliorations des mesures de contrôle peuvent avoir contribué à la baisse des taux d’infection. On parle ici du lavage des mains et du nettoyage plus fréquent et intensif des équipements. On relève aussi l’amélioration des tests de dépistage et l’utilisation plus judicieuse des antibiotiques.
Pour avoir séjourné récemment à l’hôpital Honoré-Mercier, je peux confirmer comme usager que les préposés à l’hygiène et à la salubrité n’y vont pas de main morte, si l’on peut dire. Je les ai vus nettoyer les civières de l’urgence et par la suite les chambres avec une telle application que je les ai félicités.
Il faut dire que le C. difficile a été responsable de plusieurs éclosions d’infections nosocomiales au fil des ans, dont une épidémie au Québec qui a débuté en 2002. Au cours des années suivantes, des milliers de patients ont contracté la maladie et au moins 2000 personnes ont perdu la vie.
À l’hôpital Honoré-Mercier, notamment, 16 patients sont décédés en 2006 et le triste événement a entraîné des poursuites, soit un recours collectif de la part des familles touchées. La coroner qui avait analysé les causes notait, entre autres, que le ménage des chambres avait peut-être été fait trop rapidement durant les fins de semaine.
Plusieurs mesures avaient alors mises en place, si bien que les cas de C. difficile avaient diminué de 81% l’année suivante, a rapporté l’agence QMI.
Lavage des mains : des objectifs à atteindre
Le lavage fréquent des mains a rapidement été identifié comme l’une des solutions importantes pour contrer la propagation des infections. Si bien que le ministère de la Santé et des Services sociaux a fixé des objectifs en ce sens.
Le taux réel de conformité aux pratiques exemplaires d’hygiène des mains est calculé à partir de centaines de contacts observés entre des usagers et les employés. Il représente la proportion de rencontres lors desquelles un employé s’est lavé les mains avant et après être entré en contact avec le patient ou son environnement.
La vérification inclut les médecins, les infirmières, les auxiliaires, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et les préposés aux bénéficiaires.
Un reportage de Radio-Canada, en début d’année, révélait cependant que seul le CISSS de Laval était assuré d’atteindre la cible de 70 % de conformité, à quelques semaines de la fin de l’année administrative 2017-2018.
Quant au CISSS de la Montérégie-Est, il se situait dans la moyenne avec un taux de 55 %. L’objectif du Ministère est que le pourcentage atteigne 80 % en 2020 dans tous les hôpitaux et les centres d’hébergement.
Et pour contribuer à atteindre cet objectif, il ne faut pas oublier que pour les visiteurs, il est maintenant OBLIGATOIRE de se laver les mains à l’entrée et à la sortie de ces établissements.
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