Si j’en reparle aujourd’hui, c’est que j’ai lu et entendu récemment toutes sortes de choses sur la fameuse cigarette électronique. Des choses qui souvent contribuent à entretenir la confusion sur ce phénomène de plus en plus répandu. C’est dommage puisque plusieurs spécialistes considèrent qu’elle peut sauver des vies ou en prolonger la durée.
« Je ne vois pas pourquoi on continue autant à faire peur aux gens avec la cigarette électronique. Elle a permis à 80 à 90 % de mes patients d’arrêter de fumer », a déclaré dans un article du Journal de Montréal le pneumologue Gaston Ostiguy, de la clinique d’abandon tabagique du CUSM.
Mais voilà, comme tout phénomène à la mode, certains veulent en profiter pour faire de l’argent, beaucoup d’argent. Sans réglementation, le commerce de la e-cigarette est actuellement devenu un véritable far-west.
La semaine dernière, quelqu’un me dit que la cigarette électronique l’a rendu malade. Il s’est senti étourdi et il a vomi. Je m’informe de l’endroit où il s’est procuré son matériel. « Au marché aux puces », qu’il me répond.
On peut douter qu’un marchand itinérant a le même souci de la qualité de son produit qu’un commerçant ayant pignon sur rue. On m’a raconté que certains concoctaient leur e-liquide dans leur sous-sol sans aucun contrôle de qualité, évidemment. De même, je me méfierais de ceux qui vendent leur marchandise via internet et dont l’adresse physique n’est pas mentionnée. Comment les retracer en cas de problème ?
Un autre aspect qui me chicote, c’est la vente des pseudo-cigarettes électroniques dans les dépanneurs. Elle sont faites d’une seule pièce et se vendent environ 10$. Apparemment, elles ne contiennent pas de nicotine et présentent différentes saveurs : fraises, framboises, etc..
Effectivement, celles-là peuvent être attrayantes pour les jeunes. Elles produisent de la vapeur, mais seulement pour quelques heures. Après, il faut en acheter une autre, puis une autre... Quelle arnaque.
Par ailleurs, la plupart des fabricants offrent une grande variété de saveurs pour leur liquide à « vapoter ». On l’aromatise avec toutes sortes de fruits et on y va même avec la crème glacée à la vanille ou le gâteau au fromage. Manifestement, on s’adresse à une jeune clientèle.
Le vrai fumeur qui se convertit à la cigarette électronique va rechercher, à mon avis, le goût du tabac, point à la ligne. Toutes les autres saveurs exotiques ne viseraient qu’à séduire de nouveaux adeptes qui n’étaient pas nécessairement des fumeurs.
Enfin, soyons clair, la « vraie » cigarette électronique se compose d’une batterie, d’un atomiseur (brûleur) et d’un réservoir qu’on remplit d’un liquide. Le « kit » de départ comprend deux e-cigarettes : l’une que l’on peut utiliser pendant que la batterie de l’autre se recharge. L’ensemble coûte une centaine de dollars et je vois mal comment un jeune mineur pourrait se le payer. Ils utilisent plutôt les gadgets de dépanneurs.
Chose certaine, il est grand temps que nos gouvernements légifèrent en ce domaine. Mais en toute connaissance de cause, cependant. J’ai entendu certains politiciens en parler et, de toute évidence, ils n’y connaissaient pas grand chose. Ils mêlaient tout.
Il serait malheureux que des lois mal ciblées découragent certains fumeurs de tabac à adopter la e-cigarette. Car il est largement prouvé qu’il s’agit du moyen le plus efficace, à ce jour, de se libérer de cette dangereuse dépendance.
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Messages de forum
1. Les pièges de la cigarette électronique, 17 septembre 2014, 10:01, par Niko
J’ai arrêté de fumer avec la e-cig, et même si au départ j’ai utilisé des saveurs tabac, je suis vite reparti vers des saveurs plus originales, café, energy drink, fruits etc. et en moins de 2 semaines j’avais totalement abandonné les saveurs tabac. pour le reste, je suis totalement d’accord avec l’article
2. Les pièges de la cigarette électronique, 20 septembre 2014, 04:21, par Nicole
Je suis une ex fumeuse. Je fumais depuis près de 50 ans. La e-cigarette m’a permise d’arrêter de fumer la cigarette. Au début. je consommais le liquide qui contient 6% de nicotine. Après 2 semaines. j’ai acheté un liquide qui ne contenait pas de nicotine et j’en suis restée là.
Maintenant, je suis fière de ma réussite. Ça fait plus de 2 mois.
J’en étais à ma 21e tentative pour cesser de fumer.
3. Les pièges de la cigarette électronique, 15 octobre 2014, 04:05, par Michel
Moi, je fumais depuis 45 ans, je fumais environ 35 cigarettes par jour.
Depuis le 25 aout je suis passé à la e-cig et je ne fume plus . Pour moi c’est un miracle. Et je ne fumerai jamais plus.