Il a été beaucoup question de cigarettes, la semaine dernière, et sous différents aspects : des poursuites, des interdictions supplémentaires et un projet de loi fédéral prometteur.
Rappelons d’abord que la guerre au tabagisme n’est pas terminée. Selon les plus récentes données de Statistique Canada, un Québécois sur cinq fumerait encore la cigarette. C’est quand même beaucoup. Il faut dire que la situation était bien pire il y a cinquante ans, à l’époque où moi-même j’ai commencé à fumer. Nous étions un sur deux.
Au fil des années, le tabac a fait des ravages considérables : divers cancers, emphysème, troubles cardiovasculaires et nombre de décès prématurés. Si bien qu’un groupe de Québécois a décidé, il y a quelques années, de poursuivre en justice des compagnies de tabac qui avaient caché volontairement la dangerosité de leur produit.
L’an dernier, la Cour supérieure du Québec a donné raison aux 100 000 plaignants atteints d’un cancer de la gorge, du poumon, ou d’emphysème. Le juge de première instance a ordonné aux compagnies de tabac de leur verser 15 milliards de dollars.
Eh bien les compagnies concernées iront en appel de cette décision. Le verdict devrait être rendu dans six mois. Le directeur général du Conseil québécois sur le tabac et la santé, Mario Bujold, a signalé à Radio-Canada, lundi dernier, que beaucoup de plaignants sont morts depuis le début du processus qui a commencé en 1998...
Des interdictions supplémentaires
Par ailleurs, depuis samedi dernier, il est encore plus difficile de fumer à l’extérieur de chez soi puisqu’il sera dorénavant interdit de le faire dans un rayon de neuf mètres (environ 30 pieds) de toute porte et de toute fenêtre qui s’ouvre et de prises d’air communiquant avec un lieu fermé où il est interdit de fumer, stipule la nouvelle Loi concernant la lutte au tabagisme.
Néanmoins, il sera toujours possible de fumer une cigarette sur le trottoir et dans la voie publique, même si ces endroits se trouvent à moins de neuf mètres d’une porte ou d’une fenêtre. En bref, le rayon de neuf mètres s’applique uniquement jusqu’aux limites du terrain où se trouve l’immeuble.
Honnêtement, je peux comprendre. Depuis maintenant plus de deux ans que j’ai cessé de fumer la cigarette (je vapote), il m’arrive souvent de sentir les effluves du tabac grillé, et ce, à plusieurs mètres de distance. Je comprends les récriminations des non-fumeurs et particulièrement venant des personnes qui viennent d’arrêter de fumer.
Là où la loi m’apparaît absurde, c’est qu’elle inclut du même souffle la cigarette électronique.
Un projet de loi prometteur
Du côté fédéral, on semble avoir enfin compris qu’il s’agit d’une toute autre chose. Le gouvernement a déposé, mardi, son projet de loi qui considère la cigarette électronique comme une solution de rechange à la cigarette. La Loi sur le tabac sera même rebaptisée : Loi sur les produits du tabac et de vapotage.
De façon générale, la cigarette électronique y est considérée comme un produit potentiellement moins nocif pour la santé que la cigarette, donc encouragée pour cesser de fumer.
C’est un pas dans la bonne direction car je l’ai écrit maintes fois dans ce blogue : la cigarette électronique est la solution idéale pour les fumeurs invétérés qui ont essayé tous les autres moyens sans succès.
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