Lorsqu’une personne décède, une série d’actions doivent être posées. Même s’ils sont souvent submergés par l’émotion, les parents et les proches doivent traverser ces étapes avec courage et, dans la mesure du possible, dans la sérénité. Je le sais, je suis passé par là pour mon père et ma mère.
L’une des premières tâches difficiles qui leur incombe, c’est de disposer des effets personnels qui appartenaient au défunt. Que ce soit à l’hôpital ou dans un centre d’hébergement, la réalité des choses veut que la chambre doit être « libérée » rapidement.
Or, on a remarqué que la plupart du temps, ces effets personnels étaient transportés dans ces fameux « sacs verts » qu’on utilise généralement pour les ordures. Commodes, certes, mais qui ne conviennent guère à l’affection et au respect que nous avions pour l’être cher.
Un détail sans importance, certains diront. Je ne crois pas. Pour l’avoir vécu, je peux témoigner que dans ces moments charnières de l’existence, chaque détail compte et se grave profondément dans la mémoire.
Or, dorénavant, les établissements du Centre de santé et de services sociaux Richelieu-Yamaska disposeront de sacs mieux adaptés aux circonstances. Des sacs qui conviennent davantage à la dignité qui doit prévaloir.
Ils ont été livrés la semaine dernière au local du Comité des usagers. Pour l’occasion, la coordonnatrice, Marie-France Lanthier, avait invité le président du Comité des usagers, Alain Pelletier, la secrétaire-trésorière, Liette Brousseau, de même que la directrice de la Fondation Aline-Letendre, Christine Poirier et le Dr Gilles Brien, président de la Fondation Honoré-Mercier. Car il faut dire que le projet n’aurait pu être réalisé sans la collaboration financière de ces deux fondations.
Le président du Comité des usagers, Alain Pelletier, la secrétaire-trésorière, Liette Brousseau, la directrice de la Fondation Aline-Letendre, Christine Poirier et le Dr Gilles Brien, président de la Fondation Honoré-Mercier
On estime qu’environ 1000 sacs seront utilisés durant l’année. L’an passé, on a dénombré 350 décès à l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, 335 à l’Hôpital Honoré-Mercier et 25 au Centre d’hébergement Andrée-Perrault. Le Comité des usagers prévoit que ce projet pourra être étendu aux autres centres d’hébergement du CSSS Richelieu-Yamaska selon la disponibilité des fondations impliquées.
Il n’y aurait qu’une seule autre expérience du genre au Québec et elle serait l’initiative de la Fondation de l’Hôpital Sainte-Anne qui veille sur les anciens combattants.
Ce petit geste – la distribution des sacs – cadre parfaitement avec le mandat du Comité des usagers qui a notamment comme fonction de promouvoir l’amélioration des conditions de vie des usagers et ce, même après leur mort dans le respect des proches endeuillés.
Depuis sa formation, le comité a pris plusieurs initiatives en ce sens. La plupart du temps méconnus, ces « petits gestes » font néanmoins toute une différence.
Par exemple, on avait constaté que bien souvent les personnes mourantes ne pouvaient vivre leurs derniers moments en toute intimité avec leurs proches. Or, l’an dernier, il a été résolu par les membres du Comité des usagers de demander à la commissaire locale aux plaintes et à la qualité des services d’examiner cette problématique avec les autorités compétentes afin que de telles situations ne soient plus vécues.
Cela fut fait et l’on a pu d’ores et déjà constater une grande amélioration. De petits gestes, vous dis-je...
***
Vos remarques, vos expériences ou vos commentaires sont les bienvenus au bas de cette page.
